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Pour Guillaume
Parfois dans la vie on a des choix à faire.
Des choix importants et un peu forcés du genre je passe un bac S, ou L ? Je vais à la fac ou je fais une école ? Je veux faire quoi dans la vie ?
Pas évident lorsqu'on sort à peine de l'enfance et que cette voie que nous emprunterons détermina notre vie.
Je voulais raconter mes "choix" sur un sujet particulier à mon ami Guillaume. Comment je me suis trompé, pleins de fois, et comment je me tromperai encore. Ce texte n'a aucune autre ambition à part celle de te montrer que tu as le temps et le droit de tout envoyer valser. Parfois la solution est là. Ne le prends pas comme un échec mais plutôt comme un parcours, une quête du Graal, celle du bonheur (c'est trooooop beau c'que j'dis ;-))
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Très long billet.... Désolée mais je ne me vois pas le couper en plusieurs parties ;-)
Un jour en 3è, ma prof d'histoire me convoque à la fin du cours.
Elle s'énerve un peu sur moi parce que je me repose sur mes facilités et que je ne pense qu'aux garçons et à m'amuser, nettement moins à apprendre mes leçons.
Je lui dis que je m'ennuie, que j'ai l'impression de perdre mon temps, que la vie ce n'est pas d'être enfermée dans une salle surchauffée pleine de buée qui sent la transpiration et la vieille moquette collée aux murs.
Elle a souris et n'a rien dit sauf : "Violaine, tu dois trouver ce que tu veux faire, ça te motivera pour la suite. Parce que tu es encore loin du bac."
C'est bête mais elle avait raison. Et cette simple phrase m'a poursuivie pendant quelques mois. Quelques mois pendant lesquels j'ai cherché pour enfin trouver. Je veux faire des pubs et devenir Concepteur-Rédacteur.
Voilà en 3è je savais ce que je voulais faire et j'en étais fière.
Je me suis raccrochée à cette idée pendant plusieurs années. J'ai passé un bac L, été à la fac, tenté le concours d'entrée d'une école de pub et bataillé ferme pour obtenir les meilleurs stages de toute la promo.
Mes stages ont été merveilleux, j'ai bossé avec la crème des pubards et j'ai attaqué l'année suivante en me disant "génial j'avais raison, je ne me suis vraiment pas trompé".
Tu parles, 6 mois plus tard, je remettai tout en question, ras le bol de vivre pub, bouffer pub, dormir pub, boire pub et penser prix du club des directeur artistique à longueur d'années. Je faisais des pubs qui étaient finalement signées par les grands DA de l'agence, m'apercevais que j'allais longtemps être stagiaire, au mieux avoir un cdd et être payée un smic, heures supp comprises et ne pas avoir de vie. Et l'amour de l'art, je veux bien mais ça va 5 minutes. Je me suis pris une sacrée claque, mais c'était plus fort que moi je ne pouvais pas continuer.
Je me suis dit qu'Attachée de Presse ça devait être un métier chouette, et que j'allais enfin avoir des contacts avec des gens "normaux". Belle illusion là encore. Le métier était bien présenté à l'école. Tu pars en voyage, tu passes ta vie à organiser des soirées trop classe ou à communiquer sur des grands groupes et des produits intéressants. Ou pas.
Cela dit je ne me plains pas. J'ai passé 1 an dans une boite finalement pas si mal, appris vraiment beaucoup de choses, mais j'ai senti encore une fois que malheureusement ce n'était pas pour moi (même si j'attendais un CDI avec impatience). Je ne m'amusai pas. Et je dois être resté une grande enfant car j'ai besoin de m'amuser continuellement dans ce que je fais. Pour moi c'est ça la vie.
J'ai ensuite été amené plus ou moins par hasard à travailler dans la blogosphère. Rien à voir ou pas grand chose avec le début de mon parcours. Le seul lien, entre tous, l'écriture puisque j'écrivai, et gérai toutes sortes de choses plus ou moins intéressantes. J'ai beaucoup appris, travaillé sur des sujets humains, donné de ma personne plus que je n'aurais dû mais encore une fois je n'ai pas eu la reconnaissance méritée. J'ai été traité comme une merde, pas d'autres mots, mais surtout trahie. J'ai pris cette expérience en pleine poire, ça m'a fait souffrir, avancer aussi et finalement je n'aurais jamais eu le courage de me lancer dans la création d'entreprise sans cet épisode.
C'est cette expérience qui m'a fait me promettre que je ne remettrai plus jamais les pieds dans un bureau pour être sous-payée et obéir à un vilain exploiteur de patron (Arlette sort de ce cooooorps :-D). Transformer du négatif en positif, c'était bien la seule solution.
Sur le coup, à chaque fois que j'avais une désillusion, c'était difficile à encaisser. La vie s'écroule, on se demande bien ce que l'on va devenir, pourquoi ça n'a pas marché, pourquoi je suis jamais contente, pourquoi encore un échec ?
Mais ce n'est pas un échec, plus une évolution, un affinage. Tu barres certaines choses de la liste des métiers qui te plairaient et tu avances.
Mais surtout, la fameuse petite voix qui te martèle que ta place n'est pas ici, et bien il faut l'écouter. Tant pis si ça ne plait pas aux autres, si l'on te dis que tu es fou de tout lâcher, que c'est juste un coup de tête, un passage à vide... Le principal c'est que toi tu saches que ce n'est pas simplement ça. Il faut t'écouter très attentivement.
Le soutien de ton entourage est important. J'ai eu la vraie chance d'avoir des parents et des amis qui m'ont toujours fait confiance, soutenus, entourés et parfois portés.
Tout ce que je peux te dire, c'est que ce que tu fais aujourd'hui te sera toujours utile d'une manière ou d'une autre par la suite. Prend le temps de réfléchir, pose toi les bonnes questions.
A 25 ans je me suis déjà trompé 3 fois (enfin niveau boulot). Et qui sait, si ça se trouve dans quelques mois je me dirai, ah non, je n'aurais pas dû créer ma boite dans ce domaine mais plutôt dans celui-ci. Et alors ?
Tout le monde se trompe, à n'importe quel âge, il faut juste l'admettre, ça aide à mieux l'accepter et à rebondir plus haut.
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